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Village Tasga Commune de Tifra

Entre économie traditionnelle et économie de disette

24 Avril 2010 , Rédigé par algeriano

Ikedjane

Entre économie traditionnelle et économie de disette 

 

Région montagneuse par excellence, dominant la vallée de la Soummam du haut de ses 1000 mètres d’altitude, et situé à cheval entre la commune de l’Akfadou dont elle dépondait jadis administrativement, et Tifra a laquelle il appartient a présent.

Ikedjane est l’une de ces régions de la Kabylie profonde, ou les termes enclavement et isolement retrouvent toutes leurs importances et signification.

Avant 1954, et malgré la misère qui rôdait dans les montagne de la Kabylie, ikedjane était un Douar calme et prospère, ou il faisait bon de vivre, ou la forêt était repoussé très loin a force des bras, de labeur et de grosses gouttes de sueur, cédant place aux champs de blé, aux oliveries, aux petites plantations d’arbres fruitiers et de figuiers qui s’étaler a perte de vue.  Il faut dire que ces parcelles de terre arrachée au néant par nos aïeux, étaient  jalousement travaillaient, au point ou chaque lopin constitue pour eux un lambeau de leurs chairs ou coule leur sang brulant. En parallèle chaque famille envoyer un de ses fils travailler dans les fermes des colons a Skikda ou El Harrouche, pour d’autres a la Mitidja et pour la pluparts, dans les usines, les chantiers et fonderies de l’hexagone qui venait tout juste de sortir de la longue nuit de la seconde guerre mondiale qui a réduit presque la totalité du tissu urbain et de la machine économique du vieux continent a niant. Sans omettre de parlé de l’élevage bovin, ovin et caprine qui étaient la colonne vertébrale de cette petite économie presque parfaite. Cet investissement dans le travail de la terre, l’élevage et l’émigration assurait aux habitants d’ikedjane une indépendance économique presque totale.

Considérait comme zone interdite  Pendant toute la durée de la guerre de libération nationale, la région a vécu sous  les affres et sauvagerie d’un colonialisme des  plus barbares, ce qui a poussaient ses habitants a fuirent la région pour ce refugié dans les cités de la vallée de la Soummam, a sidi Aïch notamment. Après quoi les bidasses français et leurs  supplétifs harkis, ce sont donnaient a cœur joie a leur jeu favori, celui de « la terre brulait » en détruisant massivement les éléments qui représentaient les piliers de cette économie a l’image des oliverie qu’elles ont brulaient au napalm. Ce qui n’a pas tout de même empêché cette région de demeuré frondeuse et rebelle, jusqu’a  l’indépendance.

Apres 62 et l’indépendance recouverte, pour laquelle cette région a payé un lourd tribut, son économie était réduite à néant et le Douar était totalement à reconstruire. Si certains on juté l’éponge en renonçant a rentrée dans leurs villages, d’autres ont par contre relevé le défi, en  prenant leur destin en main et redonnant une seconde vie pour la région. En effet même en cette période de postindépendances  nombreuses pour ne pas dire la totalité des familles avaient toujours quelqu’un en France qui assuré les arrières de ceux restaient au Douar, pour travailler la terre et s’occuper des troupeaux de bovin notamment. Cette période qui s’étalera jusqu’au milieu des années quatre vingt. Une période pendant laquelle les habitants de cette région refusaient tout travail dans les fabriques du secteur public même les plus renommés a l’exemple de la Sonatrach, concédèrent que leur terre et leurs troupeaux leurs assurerons l’aisance économique dont ils avaient besoin, il faut dire que dans ce sens les exemples de ceux qui ont tentaient une carrière professionnelle hors de leurs terre natale puis ce sont rétracté,  sont légion.

Au début de 1984, alors que la monnaie française a connait le début de ses années de gloire face a un Dinar de plus en plus faible, la région a connait un essor économique des plus remarquable, fruit de la rente en devis des travailleurs et autres retraités de l’hexagone, une situation qui a permis la reconstruction de la totalité des villages d’ikedjane, ce qui a aussi permis la création même momentanément de beaucoup de postes d’emplois dans le secteur du bâtiment. Etant situer a la lisière de l’une des plus importantes forêts du pays, en l’occurrence « la forêt de l’Akfadou » et bénéficiant d’une situation sécuritaire des plus favorables a l’abri de tout actes du banditisme. L’élevage bovin était aussi devenu l’un des créneaux les plus porteurs pour la paysannerie locale. Une activité qui s’articulé complètement sur le milieu naturel qui était la forêt de l’Akfadou, étant donné que les troupeaux ne retrouvaient leurs bergeries que pendant la période la plus rude de l’hiver qui est de deux a trois mois approximativement.

Malheureusement cette situation favorable et ce boom économique n’ont duré que l’espace d’un doux rêve, étant donné, que l’aisance a vite céder devant la crise économique et sécuritaire qu’a connait le pays depuis le début des années 90.

En 2010, Comme partout en Kabylie la déchéance s’installe sans crie garde. La forêt réclame a présent, avec insistance son droit sur la plupart des terres à la limite des seuils des maisons. Le chômage devient de plus en plus aigre. L’insécurité plane tel un vautour sur la région. Les activités économiques porteuses de richesse et postes d’emplois sont inexistantes. Les infrastructures socio-économiques font défaut, L’économie traditionnel ce résume encore a quelques tentatives de certains rêveurs et nostalgiques d’un passé pourtant pas très loin.

En sommes, les quelques 5000 habitants d’ikedjane sont désormais passé sous le joug de  l’économie de disette.

 

Arezki Toufouti

 

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