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Village Tasga Commune de Tifra

festival du cinéma Amazigh

26 Mars 2011 , Rédigé par algeriano

LA 11E ÉDITION DU FESTIVAL DU FILM AMAZIGH S’EST CLÔTURÉE SANS QUE LE PRIX «OLIVIER D’OR» NE SOIT ATTRIBUÉ

Douche froide pour le cinéma Amazigh
     
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C’est sur un coup de massue que s’est clôturée la 11e édition du Festival du film amazigh qui s’est tenue dans la ville côtière d’Azzefoun. A la surprise générale, le prix «Olivier d’or» n’a pas été décerné. La foule, qui s’était entassée dans la salle omnisports de la ville, n’a pas cru ses oreilles à l’annonce de cette nouvelle. 




La déception était lisible sur les visages des participants qui ne comprenaient pas cette fin «tragique» du festival. Aucun des 11 films, qui étaient en compétition pour le prix suprême, n’a été à la hauteur de la distinction. En tout cas, c’est l’explication fournie par le jury. Une explication qui ne peut qu’être assimilée à une véritable gifle à l’égard des réalisateurs. Le message est clair : «Allez refaire vos classes !», semble dire le jury à ces derniers dont le moral doit certainement accuser un coup pas du tout tendre. Les observateurs se demandent, pour leur part, sur quelle base a-t-on sélectionné ces films pour qu’à l’arrivée, ceux-ci soient ainsi discrédités de la sorte. Doit-on comprendre par là que le cinéma Amazigh a toujours la tête dans l’eau ? Ce résultat «sanction» qui a clôturé les débats qu’on annonçait chauds, prête à cette conclusion. Finalement,  la montagne a accouché d’une souris. Tout ce tapage qui a précédé la tenue de cette 11e édition, accompagné d’une présentation, digne du cinéma hollywoodien, des films retenus pour la compétition, n’a été, au bout du compte, qu’un coup d’épée dans l’eau. Il s’est avéré que ces longs métrages n’ont pas été à la hauteur, selon le verdict tombé dans la soirée de mercredi. Cela étant dit, le cinéma Amazigh doit retenir cette leçon, le septième art amazigh a encore du chemin à parcourir. Les réalisateurs, froissés pour certains, ne vont certainement pas l’entendre de cette oreille. A vrai dire, une compétition, dans tout domaine, doit être ponctuée par un gagnant. Prenant, par exemple, le championnat national de football, bien que le niveau du sport roi national a toujours été médiocre ces quelques dernières années, n’empêche qu’au bout des 30 journées de compétition et de «pousse ballon», le titre de Champion est attribué à celui comptabilise le plus de points.
Sur quel critère a-t-on décidé de ne pas décerner cette distinction tant convoitée de l’«Olivier d’or» ? La question mérite d’être posée. En tout cas, par cette décision, c’est le cinéma amazigh qui vient d’être sévèrement sanctionné. C’est ce qu’on peut retenir de cette 11e édition du Festival du film amazigh, professionnellement parlant. Pour autre choses, cette édition a eu le mérite d’avoir attiré les foules des grands jours et avoir fait vibrer la localité d’Azzefoun cinq jours durant. Les organisateurs peuvent se targuer d’avoir réussi cette prouesse. Le public, qui avait pris d’assaut les salles abritant les festivités, n’a pas regretté le déplacement dans la mesure où il a eu à découvrir pas mal de nouveautés dans le domaine. Notons que le prix du «Panorama Amazigh» a été décerné pour Tassarouts n’touderth (la clé de la vie), un documentaire de 52 minutes, réalisé en 2010 par le jeune Zidani Younes. Embarek Menad et Rezika Mokrani ont été primés, quand à eux, en recevant les prix de la mention spéciale de jury pour leurs réalisations respectives, Concerto pour deux mémoires et L’oiseau bleu, l’histoire secrète d’une guerre. Deux titres d’encouragement ont été, également, attribués à Farid Cheurfaoui pour son film les bergers du Djurdjura, et à Yazid Arab pour son documentaire de 26 minutes Le pêcheur de sable. La décharge interdite de Tahar Yami, s’est, aussi, adjugée un prix d’encouragement.  Il est à signaler que la cérémonie de clôture a été marquée, notamment, par un gala artistique animé par une pléiade d’artistes.                  

M. O. B.

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