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Village Tasga Commune de Tifra

Forêt de l’Akfadou

                     Une beauté et diversité biologique en péril !

Situer a cheval entre les wilayas de Bejaia et Tizi Ouzou et s’étalant sur une superficie de quelque 10000 hectares, le majestueux massif de la forêt de l’Akfadou est considéré comme l’un des plus beaux et des plus riches sites et patrimoine forestier du pays, de part, son aspect historique, sa diversité biologique, et son potentiel touristique. Sur le volet historique, personne ne peu ignoré qu’elle était la mère protectrice des bataillons de l’ALN et du PC de la wilaya III historique sous le commandement du légendaire colonel « Amirouche » durant la glorieuse guerre de libération nationale et les hauts faits d’armes accomplis dans et aux environs de cette dense forêt par nos valeureux martyrs, des batailles mémorables ou les forces de la quatrième puissance mondiale aidé dans sa sale besogne par les hordes de l’OTAN ont étaient malmenés et roulé dans la boue par le unités de l’ALN. Chaque roché, chaque grotte, chaque arbre et buisson sur toute son étendue est un témoin de l’horreur d’une guerre et de la grandeur d’un peuple. En somme elle représente a elle seule une page entière d’histoire de l’Algérie moderne et un pan d’un passé glorieux, des descendants de Massinissa. Sur le plan écologique et diversité biologique, la forêt de l’Akfadou a déjà bénéficier en 1925 d’un classement en tant que parc national, protégeons du fait toute sa richesse floristique et faunique, décision et statut non reconduit malheureusement après l’indépendance du pays. En facies végétale, ce massif qui culmine a 1646 mètres d’altitude, représente d’après des spécialistes dans le domaine, l’un des plus grands complexes de forêt caducifoliées d’Algérie constituer essentiellement d’une chênaie de chêne zeen (quercus canariensis) totalisant 3550 hectares sur les 10000 hectares qui compose la forêt ou cette espèce règne presque sans partage tant dans la strate arborescente que dans la strate arbustive, l’autre espèce de ce royaume vert, est le chêne afares (quercus afares) qui pousse et se maintient assez bien en altitude et descendant jusqu'à 720 mètres ou ce produit son premier contact avec l’autre espèce de cette dense couverture végétale a savoir le chêne liège. La cohabitation de ces deux espèces et essences, donne naissance à des hybrides a savoir, Quercus Numidica et Quercus Kabylica. Cela bien sure à coté de quelque 485 espèces de plantes dont une grande partie très rare tant au niveau local que national. L’Akfadou est riche aussi de ces quelques 171 plantes médicinales et 59 espèces de mousses, représentant 15 familles dont 12 ont des représentants uniquement dans ce massif pour la région de la Kabylie. Sur le plan de la richesse faunistique, l’Akfadou compte quelques 16 espèces de mammifères entre autre, le chacal (Canis Aures), dont la population est très importante, le singe magot (Macaca Sylvanus) dont la population est estimé a plus de 2100 individus, un des plus grand groupe de cet espèce en Algérie, le porc epic (Hystrix Cristata), l’herisson (Erinaceus Algirus), le renard, le sanglier, ainsi que d’autres espèces, dont 10 sont protégées par la loi on parle même de la présence de hyènes, chose qui reste tout de même a confirmer ou infirmer, même s’il y’a quelques années, un de ces animaux très discret a était retrouvé mort, victime d’un accident de circulation dans les environs d’elmatten et sa dépouille ce trouve actuellement au niveau du musée naturel du PNG (parc national de Gouraya) ce qui renforce cette hypothèse. Un projet très ambitieux est venu enrichir cette faune, par la réintroduction du cerf de berbèrie, (Cervus Elaphus Barbarus Benetti) initié par le centre cynégétique de Zeralda en semi-captivité, c'est-à-dire dans des enclos de quelques hectares de superficie. Opération qui a porté ces fruits puisque ayant permet la reproduction de cet espèce, fruit de sa bonne adaptation a son nouveau milieu. Concernant l’avifaune, l’Akfadou abrite 81 espèces d’oiseaux, représentant 27 familles, dont les plus représenté sont les sylviidés, turdidés et accipitridés avec respectivement 11, 10 et 9 espèces. La présence des grands rapaces (diurnes et nocturnes) entre autre le vautour fauve, le vautour percnoptère, la buse féroce, l’épervier d’Europe, ou encore l’aigle de Bonelli, est un bon signe et synonyme de chaine alimentaire encore intactes preuve que ce milieu reste encore peu perturbé. A signalé aussi la présence d’une importante population des petits oiseaux vivant en colonies ou en couples isolés. Sur le plan touristique, ses potentialités sont énormes. Pour vérifier de visu vous n’avez qu’à prendre la route national traversant cet océan de verdure d’Adekar à azzazga en passant par la fontaine fraiche a yakouren, ou faire une petite virée en profondeur dans ses entrailles, du coté du Lac Noire « (Agoulmime Averkan) », « M’souya», « Levroudjs» ou encore de l’autre coté, « d’Imagdasen » jusqu’a « m’hagua », pour ce rendre compte de ce potentiel touristique ignoré jusqu'à présent. Pourtant avant le déclanchement de la guerre de libération national, les français ont commencé son exploitation en ouvrant des routes et en aménageant des espaces pour le camping, lesquelles étaient exploités chaque été par les familles françaises et confier a des gardiens le reste de l’année, a l’exemple du camping « d’Ighil », a quelques kms d’Ikedjane, dont les vestiges des construction en dur et quelques aménagements notamment un petit stade, sont visible sur les lieux jusqu'à présent. En touts les cas, dans les temps qui coures, ou le tourisme bio prend de plus en plus de signification et attire de plus en plus d’adeptes, notamment dans les pays de la rive nord méditerranéenne, cet espace naturel qui constituer le biotope d’une faune et d’une flore inestimable peu aussi profité pour l’homme si des structures de loisirs et de repos sont aménagés, lesquelles doivent impérativement répondre aux normes et doivent bien sure êtres respectueuses de l’environnement, telles des stations climatiques a l’image de « Tamgout », et des aires de sports d’hiver. Mais à présent, laissant de coté tous ses projets ambitieux et cette beauté paradisiaque pour parler du peu de perturbation de cet espace naturel que nous avons évoqué plus haut, car le terme « peu » ne signifier pas pour autant rien, étant donné qu’un réel danger plane désormais sur elle, et la menace est plus grande que jamais sur son écosystème et ses espèces. Incendies qui ravagent chaque année des centaines c’est ce n’est des milliers d’hectares de sa couverture végétale et de sa faune, réduisant a niant des années et des années d’efforts que dame nature consacre pour nos offrir ces paysages angéliques, et d’autres années qu’elle consacrera a l’avenir pour leurs reconstitution, intervention de la main diabolique de l’homme en procédant systématiquement a des coupes illégales et exploitation anarchique du bois pour déférentes utilisations, en ciblant les jeunes arbres notamment pour en faire des pieds droits, produit très priser sur les chantiers des cités ceinturant cette forêt et même les plus lointaines de la. Des arbres centenaires et peut être même millénaires n’échappent pas a ce massacre puisque utiliser pour la fabrication des manches ajouté a cela l’exploitation et le trafic du liège. Tout un maudit bisness, qui ne profite pas en réalité pour ces jeunes, pauvres diables, qui agissent directement sur la forêt, car c’est en l’absence d’autres perspectives qu’ils le font, étant au chômage et issu des familles tres pauvres en majorités. En fait ils n’ont de richesse et de ressources que ces quelques dinars qu’ils gagnent a la sueur de leurs front même illégalement, mais aussi au péril de leurs vie, notamment que ce massif est infesté par des hordes sauvages n’ayant ni foi et ne reconnaissants aucune loi. Mais cela profite surtout aux intouchables gros bonnets et autres nervis atteins de la maladie de la richesse effréné, qui contrôle ce commerce. Comme pour complété cette sale besogne, des maladies mystérieuses viennent aussi chaque année à bout de millier d’arbres ce qui facilite et augmente l’érosion du sol. Tout cela reste et demeurera le lot quotidien de cette foret jusqu'à son exténuation total, si la politique de l’Autruche reste toujours de rigueur et que des mesures d’une extrême urgence ne sont pas prises dans le sens de sa protection en la classant notamment, parc national, en adoptant la politique participative, c'est-à-dire, faire participé la population riverain dans les prises de décision concernant toute action de préservation, vu que ce sont eux les premiers à être touchés et automatiquement a bénéficier des apports et retombés de sa protection car comme le stipule la déclaration de rio de 1992 adopté par les chefs d’états et gouvernement de la planète « l’êtres humain est au centre des préoccupations relatives aux développement durable. Il a droit à une vie saine et productive en harmonie avec la nature ». Ajouté a cela, la dotation des services des forêts en moyens conséquents tant logistiques modernes qu’humains experts en la matière, mais aussi le renforcement de la législation et son application avec rigueur, autant de moyens et de solutions, à même de garantir la pérennité de cette forêt unique en son genre. Sur le plan économique, la réhabilitation d’une exploitation rationnelle de ses richesses à l’exemple du liège comme c’est le cas jadis, permettra surement la création d’emplois ce qui absorbera une partie de la main d’œuvre locale et réduira grandement le chômage ancré dans ces hauts lieux de misère, et pourquoi pas le réinvestissement des rentes de cette opération, dans la protection de cet espace vital. En conclusion nous dirons que la biodiversité est l’une des plus grandes richesses de la planète, et pourtant la moins reconnue comme telle, car la nature égoïste de l’homme, fait qu’il s’acharne sur tout ce qui l’entour dans son milieu naturel pour prouver sa suprématie sur tout les règnes, minéral, végétal et animal, tout en ignorant que de ces trois composants de la nature, sa propre existence en dépend.

                                                                                                                                                                  AREZKI TOUFOUTI

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